Pourquoi Save The City Gardens
Pourquoi les jardins de ville sont-ils à ce point importants ? Même si vous habitez un troisième étage ?
Que préférez-vous avoir sous les yeux lorsque vous regardez par la fenêtre ? Un horizon de tôles ondulées, des cours grises …. les parasols d’un restaurant ? Ou des arbres, des feuilles, de l’herbe et des oiseaux ? Les jardins de ville, vous en jouissez même si vous vivez en appartement. Vous profitez du calme qu’ils dégagent, du parfum de leurs fleurs, de la majesté de leurs arbres. Un jardin que l’on rase, c’est une perte pour tous les habitants d’un quartier. C’est à chaque fois un morceau de nature, un bout de paysage- une partie de notre patrimoine qui s’en va.
Même si vous n’avez pas d’enfant et que vous habitez un immeuble à étages … vous avez toutes les raisons de soutenir Save The City Gardens !
Nos jardins de ville sont-ils à ce point menacés ?
Oui. Indubitablement. La beauté et la quiétude ont besoin de toute notre énergie pour garder droit de cité. Les jardins intérieurs disparaissent progressivement, toutes les études s’accordent à le reconnaître.
Ce sont des espaces privés, et c’est là que sont généralement réalisés les extensions du bâti : annexes, garages etc.
Il existe dans de nombreux quartiers une véritable pression économique accompagnée d’une spéculation immobilière. Les demandes de permis d'urbanisme qui ont pour objectif de transformer les intérieurs d’îlots en garage, en cours dallées, en terrasses et en parking ne sont-ils pas en augmentation constante ?
Il existe aussi un effet boule de neige dans les quartiers. Chaque permis accordé crée un précédent, fait figure d’exemple … et entraîne souvent dans le voisinage une vague de demandes plus ou moins identiques.
On voit aussi sacrifier des jardins au profit de terrains à bâtir, offerts gratuitement pour des projets d'espaces d’utilité collective. La recherche d’alternatives est trop vite abandonnée. Peut-on accepter de voir disparaître un jardin de ville quand on constate en même temps qu’il y a tant de bâtiments qui restent vides pendant de longues années et se dégradent sous nos yeux ?
Et quel manque de respect pour les citadins que nous sommes. Les jardins de ville sont les garants d’une cité paisible, aérée, où il fait bon vivre. C’est la pénurie d’espaces verts qui provoquent l’exode des habitants. Qui désire habiter une ville dédiée aux bureaux et où l’espace marchand règne en maître ? Qui apprécie de voir derrière chez lui des murs et des fenêtres murées?
En voierie, les nuisances et le bruit gagnent du terrain. Nous n’y pouvons pas grand-chose. Mais de l’autre côté, à l’arrière des maisons, il y existe toujours et heureusement de petits oasis de paix. La nature doit continuer à s’épanouir dans nos jardins de ville. Save The City Gardens !
En quoi la biodiversité protège-t-elle notre bien-être ?
La nature, est-il besoin de le rappeler, a elle aussi sa place dans la cité. Dans une ville comme Bruxelles, près d'un tiers des surfaces vertes est constituée de jardins privés. Les habitants peuvent jouer un rôle actif en favorisant l'installation dans leur jardin de la faune et de la flore sauvage de la région.
Une végétation très diversifiée vit dans nos îlots. Bien sûr, sa répartition à travers la ville est rien moins qu’uniforme. Importante à certains endroits, elle est quasi inexistante ailleurs. Cela dépend du type de bâti et de la situation du quartier par rapport au centre-ville.
Toute cette végétation exerce une fonction antipollution de première importance, tant atmosphérique que sonore. Notamment en stabilisant la quantité de dioxyde de carbone (CO2) de l'air et en amortissant les bruits de la ville. En été, les arbres qui nous procurent ombrage et fraîcheur constituent un écran contre vents et poussières. De nombreuses espèces d'animaux y trouvent abri et refuge, ainsi qu’une voie de pénétration dans la ville, favorable à la biodiversité.
En ville, les arbres vivent dans des conditions bien peu favorables. Un volume de terre restreint qui entrave le développement des racines, des conditions d’irrigation aléatoires, une température atmosphérique moyenne plus élevée qu’en milieu rural. Sans parler des attaques d’insectes, des champignons et autres parasites. A l’arrière de nos maisons, ils peuvent rencontrer des conditions moins agressantes et faire l’objet de nos soins attentifs.
Les intérieurs d’îlots contribuent grandement à la création à la conservation de la biodiversité. C'est aussi pour cela qu’il faut les sauvegarder.
